Oh, salut, cow-boy. Cette page ne concerne que les dialogues ou des spéculations. Pour la page de ces dialogues, voir Exode en Amérique. |
John Marston, Edgar Ross et Archer Fordham débarquent du ferry et passent devant un vendeur de journaux.
Vendeur de journaux : Edition spéciale ! Découvrez les bienfaits du tabac ! Edition spéciale ! Les dernières...
Edgar Ross pousse le gamin vendeur de journaux.
Vendeur de journaux : Hé, attention m'sieur ! Dernières nouvelles ! La bande de Bill Williamson...
Les trois personnages prennent ensuite la direction de la gare de Blackwater ; Marston monte ensuite à bord du train en partance pour New Austin. C'est alors que plusieurs personnes présentes dans le train prennent la parole sur divers sujets.
Deux dames assez agées parlent de politique.
Mme Ditkiss : Eh bien, Mme Bush, je dois avouer que je ne suis pas fachée de voir enfin la civilisation arriver dans ces terres de sauvages.
Mme Bush : Je ne peux qu'aller dans votre sens, très chère. Mon cher papa a colonisé ces terres. Je sais que d'en haut il nous regarde et qu'il est heureux de voir que nous avons aidé les indigènes.
Mme Ditkiss : Oui, ils ont peut-être perdu leurs terres, mais ils ont gagné leur ticket pour le ciel.
Un peu plus loin dans le wagon, un pasteur et une jeune croyante parlent de spiritualité.
Jenny : Mon père, vous voulez dire que si on ne reçoit pas la communion, on va droit en enfer ? Ce n'est pas très juste.
Pasteur : Ce que je veux dire, Jenny, c'est qu'il y a une grande différence entre un innocent et un sauvage.
Jenny : Je n'y avais jamais pensé sous cet angle.
Mme Ditkiss : C'est vrai. Ils vivaient comme des animaux, mais ils sont plus heureux maintenant.
Jenny : Les hommes ont inventé les automobiles, mon Père, mais il paraît que bientôt, on pourra aussi voler.
Pasteur : Non, seuls les anges peuvent voler, Jenny.
Jenny : Non, non, j'ai entendu dire que les hommes pouvaient voler. Vous ne saviez pas ? Au Kansas, il y a quelqu'un qui a réussi à s'envoler en automobile.
Pasteur : Je ne crois pas, Jenny.
Mme Bush : Apparemment, monsieur Johns veut se présenter au poste de gouverneur, ce qui explique pourquoi il tient tant à faire le ménage dans tout l'Etat.
Mme Ditkiss : Nate Johns ?
Mme Bush : Oui.
Mme Ditkiss : Sa famille n'est qu'un ramassis de péquenauds venus s'installer après la guerre. Loin de moi l'idée de juger mes pairs, mais cet Etat ne dois en aucun cas être dirigé par une famille aussi répugnante. Une famille sans élégance.
Mme Bush : J'ai entendu dire que la famille Johns était très riche et que lui-même avait beaucoup d'amis dans le monde politique.
Mme Ditkiss : L'argent ne fait pas tout, madame Bush. Bien des choses ne peuvent être achetées.
Mme Bush : Il semblerait que les électeurs n'en fassent pas partie.
Pasteur : N'oubliez pas, chère enfant : nous avons été envoyés ici pour répandre la bonne parole. La bonne parole et la civilisation ne sont qu'une seule et même chose. Ce sont des dons de dieu. Nous avons une chance unique, la possibilité de vivre parmi des hommes raisonnables, des hommes pacifiques et qui nous laissent prier le Seigneur en toute quiétude.
Jenny : Je ne sais plus quoi penser, mon Père. Parfois, je ne sais plus faire la différence entre un acte d'amour et un acte de haine. C'est vrai, ils se ressemblent tellement, parfois.
Pasteur : Oui, Jenny, parfois on se sent perdu... mais tu dois venir me voir si tu as besoin d'aide.
Jenny : Je n'hésiterai pas.
A cet instant, le train rentre en gare d'Armadillo.
Mme Ditkiss : Bien, nous y voilà, madame Bush, Armadillo.
John se dirige alors au saloon. Il y rencontre le contact du gouvernement : Jake.
Jake : Monsieur Marston. M. Marston ! Par ici ! Vous devez être John Marston.
John : Ca dépend...
Jake : Moi, c'est Jake. Vos amis de Blackwater m'ont engagé pour vous servir de guide.
John : Ce ne sont pas mes amis, mais ravi de vous rencontrer, Jake.
Jake : J'ai sellé les chevaux, ils nous attendent devant.
Les deux hommes sortent du saloon et se dirigent vers leurs chevaux.
Jake : Vous trouverez pas de montures aussi robustes dans tout New Austin. Doucement avec les éperons. C'est pas la peine de se faire remarquer.
Puis ils prennent la direction de Fort Mercer.
Jake : Alors, c'est à Fort Mercer que vous voulez aller ?
John : C'est ça.
Jake : Ca fait un bail que j'ai pas emmené quelqu'un au fort. Si je peux me permettre, c'est un drôle d'endroit pour un gars honnête.
John : Qui a dit que j'étais un gars honnête ?
Jake : Il est abandonné depuis des années. Paraît qu'il a été construit pendant la guerre du Mexique. Il était plein de soldats à l'époque.
John : Pourquoi sont-ils partis ?
Jake : Je sais pas vraiment. On dit qu'ils sont partis au nord combattre les indiens. Ou alors, ils en ont eu marre de l'armée et sont partis chercher de l'or. Vous savez comment c'est... Qu'est-ce que vous allez faire au fort, alors ?
John : Je cherche un vieil ami.
Jake : Comme je vous l'ai dit, vous allez pas trouver grand monde là-bas. Et ceux que vous y trouverez seront pas plus agréables qu'une molaire infectée. C'est pas à moi de juger un homme à ses fréquentations mais...
John : Nous ne sommes plus amis depuis longtemps.
Jake : Vous avez l'intention de rester un peu à Armadillo, Marston ?
John : J'en doute. Je n'ai pas l'intention de m'y éterniser.
Jake : Ben... si vous aimez être en galante compagnie, il y a des coins bien pires qu'Armadillo. Elles sont aussi appétissantes qu'un gâteau à la crème. Pas comme à Thieves' Landing. Bon sang, ces filles ne méritent même pas l'attention d'un ivrogne.
John : Je suis marié, vous savez.
Jake : On l'est tous, pas vrai ? C'est le marshal qui m'a engagé... Leigh Johnson. Vous le connaissez ?
John : Juste de nom.
Jake : Il m'a dit que des gros pontes de Blackwater lui avaient envoyé un télégramme disant qu'ils avaient besoin d'un guide. Mais c'est pas vraiment mes oignons, pas vrai ?
John : Exactement.
Jake : Vous êtes pas très causant, hein ?
John : Non.
Jake : Je dis ça juste pour causer, je suis comme ça. Je pense pas à mal.
John : Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir, croyez-moi.
A cet instant, les deux hommes passent devant quelques coyotes en train de dévorer une carcasse d'animal.
Jake : Croyez-moi, Marston. Les coyotes se régalent par ici. On approche. Vous verrez le fort du haut de cette colline.
Puis, ils arrivent enfin devant l'entrée de Fort Mercer.
Jake : Voilà, monsieur. Ca, c'est ce qu'il reste de Fort Mercer. Un gang a débarqué et en a pris le contrôle.
John : Il paraît.
Jake : C'est ici que nos chemins se séparent. Amusez-vous bien.
Jake s'en va dans un ricanement, laissant John seul face au fort. Celui-ci, après un moment de réflexion, s'approche du bâtiment à moitié en ruines ; et tente d'appeler son ancien camarade : Bill Williamson.
John : Bill ! Bill, montre-toi ! Bill Williamson ! Sors de ton trou tout de suite !
Bill : Casse-toi, John. M'oblige pas à te tuer.
John : Personne n'a besoin de tuer qui que ce soit, Bill.
Bill Williamson fait alors son apparition au dessus des portes du fort. Il pointe John avec une carabine.
Bill : Je suis pas né de la dernière pluie, tu sais. Tu m'as toujours pris pour un imbécile.
John : C'est pas juste, Bill. T'étais mon frère. J'essaie juste de t'aider.
A ces mots, Williamson ricane, et deux de ses sbires apparaissent à ses côtés ; ils pointent eux-aussi une carabine sur John.
Bill : J'ai l'air d'avoir besoin d'aide ?
John : Bill, je t'en prie. Ils veulent tous nous tuer. Je peux t'aider.
Bill : T'as jamais essayé de me sauver avant. T'as toujours pensé qu'à sauver ta peau.
John : Bill, je t'implore d'y réfléchir.
Bill : Tu m'implore ? Tu m'implore ? Toi et tes mots sophistiqués... Eh bien les choses ont changé, John. C'est moi qui commande, maintenant. C'est plus Dutch, et c'est plus toi. Il m'implore... Moi, je t'implore de retourner d'où tu viens et de leur dire d'envoyer quelqu'un un chouïa plus impressionnant la prochaine fois.
John : Bien...
A ce moment, John sort son revolver mais un serviteur de Williamson tire une balle dans le flanc droit de John ; celui-ci s'écroule alors.
Bill : Pauvre John.
Bill et ses hommes se retirent alors. Après quelques instants sur le bord de la route, un charriot s'arrête ; un homme et une femme en sorte, ils déposent John dans leur chariot puis repartent.